Médecins généralistes : comment éviter les erreurs médicales ?

L’Institut de Veille Sanitaire vient de rendre publique une enquête inédite sur les EIAS (événements indésirables associés aux soins) en médecine générale. Dans son Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) du 9 septembre 2014, l’IVS révèle que les erreurs médicales résultent plus d’une mauvaise organisation du cabinet que d’un défaut de compétence du docteur. Quelles sont les incidents les plus courants ? Sont-ils graves ? Comment y remédier ?
 

Qu’est-ce qu’une EIAS

Par « erreur médicale », l’IVS désigne «tout événement ou circonstance associé aux soins qui aurait pu entraîner ou a entraîné une atteinte pour un patient, et dont on souhaite qu’il ne se reproduise pas de nouveau». Un définition à prendre au sens large donc, qui recouvre aussi bien des négligences lors de prescriptions médicamenteuses que des couacs administratifs, par exemple :

  • incident de procédure médicale
  • dossier patient incomplet
  • mauvaise communication entre les médecins du parcours de soin

Malgré des gros titres comme, «Médecins généralistes : une erreur médicale tous les 2 jours» les chiffres n’ont rien d’alarmant.

77% d’erreurs médicales sans conséquence clinique

L’enquête IVS indique que la majorité des erreurs médicales survenant en cabinet de médecine générale sont sans gravité. Plus précisément :

  • 77% des EIAS n’ont eu aucune conséquence clinique pour les patients
  • 21% des EIAS ont entraîné une incapacité temporaire (exemple : infection urinaire liée à un retard de traitement, malaise lié à retard de prise en compte des analyses biologiques chez un diabétique)
  • 2% des EIAS ont eut des conséquences cliniquement graves, relevant d’une menace vitale ou d’une invalidité définitive.

L’accueil téléphonique médical : une solution pour soulager les généralistes

Ces EIAS sont principalement dues à un manque d’organisation des cabinets médicaux. Dans un entretien accordé au Figaro Santé, le président du syndicat de médecins généralistes UNOF-CSMF Luc Duquesnel déplore le manque de moyens des praticiens. Il souligne aussi les avantages d’un secrétariat médical : «La consultation n’est pas hachée, et le secrétariat peut accompagner les patients âgés dans certaines démarches. Or, seulement 1/3 des généralistes conventionnés en secteur 1 sont dans cette situation. Un autre tiers dispose d’un secrétariat téléphonique non présent dans les murs, et pour le tiers restant, c’est le médecin qui répond lui-même au téléphone», précise-t-il.

Méthodologie de l’étude IVS

Enquête réalisée auprès de 133 cabinets médicaux dans 19 régions françaises, sur les incidents survenus au cours d’une semaine d’activité.
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